Luttes des Gras.ses est né d’un ras le bol d’être sous représenté.e.s dans les réflexions et les luttes contre les discriminations et parce que les espaces dits « safe » ne l’ont jamais été pour nous.

On est des personnes grosses, meufs cis et non-binaire en grande majorité des personnes queers, des personnes racisées, des personnes précaires, certain.e.s sont psychiatrisées, et c’est par ces prismes là que notre collectif féministe est intersectionnel.

On s’auto-organise entre personnes grosses sans mecs cis, où les propos discriminatoires, les idéologies nauséabondes et la valorisation du capitalisme n’ont pas leur place.

L’anti-grossophobie ne peut pas se dissocier de ces interdépendances.

 

Nous sommes anti-raciste

Parce que la grossophobie naît du racisme.

L’Histoire nous prouve que la grossophobie naît par la volonté de créer un rapport de domination entre les corps blancs et les corps noirs.

C’est par cette idéologie suprémaciste que les femmes blanches ont commencé à vouloir maigrir.

 

Nous sommes anti-capitaliste

Parce que la culture des régimes rapporte aux industries plus de 50 milliards d’euros par an rien qu’aux USA.

Elles basent leur stratégie marketing sur le diktat de la minceur alors qu’on sait que dans 95% des cas les personnes ont repris leur poids dans les 5 ans.

Leur but n’est pas de nous faire maigrir mais de faire du régime un projet de vie.

Parlons notamment de l’IMC (Indice de Masse Corporelle) qui est une invention questionnable dès sa création par ces biais racistes et sexistes et qui a été récupéré pour renforcer les fondements de la grossophobie.

Cette modélisation des corps minces et normés est fabriquée de toutes pièces pour glorifier les moules du système capitaliste.

 

Nous sommes anti-patriarcale

Parce que la grossophobie vise en premier lieu les personnes subissant le sexisme.

Selon ce système, à qui devons-nous plaire?

La domination cismasculine nous oblige à performer des normes genrées, esthétiques et corporelles.

C’est pour répondre au patriarcat et l’hétéronormativité que l’on nous impose une féminité idéalisée.

 

Nous sommes anti-autoritaire

Parce que l’état par sa justice, sa police, son éducation, son travail et sa santé est basé sur des idéologies racistes, capitalistes et sexistes.

De cette doctrine politique découle notamment la grossophobie systémique.

Un système qui se rend complice de l’industrie des régimes plutôt que de financer du matériel de soin adapté; qui nous empêche l’accès à la PMA et à la contraception d’urgence; qui nous discrimine à l’embauche; qui ne fabrique pas de sièges adaptés, qui voudrait qu’on soit invisible tout en faisant du profit sur nos corps.

 Luttes des Gras.ses existe pour lutter contre cet état qui préfère vendre des chirurgies bariatriques plutôt que de construire un système de santé où on est traité.e avec dignité.

Un système qui nous exclut et nous tue.